Lise Oudda, étudiante en gestion des territoires et développement durable, a réalisé un diagnostic des usages et événements ayant lieu dans le parc des Coteaux. L’occasion d’imaginer des premières pistes d’action avec les acteurs de terrain.
photo en UNE (page accueil) : bruitdufrigo pour les Marches de panoramas
En stage au GPV de mars à août 2021, Lise Oudda*, étudiante en Master 2 Gestion des Territoires et Développement Durable à l’Université Bordeaux-Montaigne, avait pour mission de réaliser un diagnostic des usages et événements ayant lieu dans le parc des Coteaux et de formuler des préconisations pour mieux les concilier avec la préservation de la biodiversité et la protection des espaces naturels protégés.
La méthode
Pour réaliser son diagnostic, Lise a commencé par arpenter le parc des Coteaux, du nord au sud, à pied et à vélo et a passé également plusieurs journées avec la bergère Suzanne Lefort. Elle en a tiré un carnet d’observations qu’elle a pu confronter par la suite à l’expérience des acteurs de terrain et des usagers. Après s’être plongée dans la « littérature » existante – études, articles, rapports – relative au parc des Coteaux ou à d’autres espaces naturels et avoir constitué des cartes mentales, Lise a mené des entretiens individuels avec 39 personnes : agents municipaux, usagers du parc, associations, gestionnaires d’autres parcs en Gironde… Enfin, elle a constitué un questionnaire grand public, diffusé via les réseaux sociaux du GPV et des villes, qui a recueilli en 2 mois près de 280 réponses.
Le 5 octobre dernier, une quinzaine d’acteurs du territoire étaient présents à Bassens pour assister à la restitution de ce diagnostic et participer à un atelier de solutions mené en suivant.
Les grands enseignements
- Le parc des Coteaux semble connu, mais ses contours exacts restent peu lisibles
- Les règlements des parcs sont peu connus, mal compris et (donc) mal appliqués
- La fréquentation des parcs qui composent le parc des Coteaux est en hausse, notamment à l’Ermitage et à la Burthe, entraînant une augmentation des impacts non désirés : divagations hors sentier, déchets, dégradations du mobilier…
- Le manque de toilettes publiques et de points d’eau a été relevé
- Certains usages doivent être maitrisés pour préserver la biodiversité, notamment la pratique, dans le cadre scolaire, de la course d’orientation, le trail-running, le VTT ou encore la divagation des chiens.
- Les événements organisés dans les parcs sont concentrés sur les mois de juin, juillet et septembre et sur deux ou trois parcs. Peu d’évènements sont en lien direct avec la nature, l’environnement, la biodiversité.
- Les données chiffrées et qualifiées manquent sur la fréquentation des événements sportifs et culturels et les pratiques encadrées régulières (type course d’orientation)
- Du côté des organisateurs comme des villes, on regrette l’absence d’un cadre global et d’une méthode partagée sur l’ensemble du parc des Coteaux pour la gestion des demandes d’organisation d’événements.
- Enfin, la communication inter-services est considérée comme un levier important pour renforcer la préservation de la biodiversité.
Les premières pistes
Suite à la présentation de ce diagnostic et aux échanges qui ont permis de le valider, l’équipe du GPV : Lise Oudda, Charlotte Solana et Claire Thiriet, a invité les participants à un atelier de solutions. L’objectif était, sur la base des usages identifiés comme problématiques pour la biodiversité et la préservation du parc, de poser des premières pistes de solution. Et les participants n’ont pas chômé, les idées et propositions ont été nombreuses :
- Mettre en cohérence les règlements des parcs, sans tout interdire, partout, en tout temps
- Réaliser une cartographie des sentiers utilisables et mettre en place une signalétique adapté.
- Quantifier la fréquentation (usagers et évènements)
- Mettre en œuvre des actions et outils de sensibilisation au respect du vivant
- Valoriser les actions de gestion écologique et impliquer les usagers
- Travailler un formulaire de demande, une procédure commune concernant les événements, permettant d’avoir une vision globale et intercommunale
- Mettre en place une convention avec les organisateurs d’évènements (zones autorisées, jauge, période, obligation de communiquer sur l’environnement, temps de bilan)
- Mettre en place un groupe interservices (sports, culture, environnement) et intercommunal pour réfléchir à un schéma d ‘accueil des usages et événements
En 2022, le GPV poursuivra la réflexion en proposant dans le cadre du parcLAB des ateliers de travail permettant de creuser chaque piste pour aboutir à un programme d’actions opérationnelles.
L’idée d’expérimenter une première action de sensibilisation des publics à travers un stand mobile qui pourrait être installé lors d’événements grand public sur chaque ville du GPV, fait également son chemin…
A suivre.
*PS : Lise Oudda, à la suite de son stage, a rejoint la direction de la Nature de Bordeaux Métropole pour une mission de quelques mois en rapport avec le parc des Jalles !