Les agents des services environnement des quatre communes du Grand Projet de Villes se réunissent pour élaborer une charte de gestion du Parc des coteaux. Le premier atelier avait lieu à Cenon.
Alors que les habitants de la Rive Droite et d’ailleurs s’approprient tranquillement leur Parc des coteaux – qui est, faut-il le rappeler, né de la fusion de l’ensemble des parcs publics du territoire, de Bassens (Beauval) à Floirac (La Burthe), soit 400 hectares d’espaces naturels – les agents des communes ne chôment pas et se sont attelés à la création d’une charte de gestion intercommunale de cet équipement unique en son genre.
Le parc des coteaux est une vieille histoire sur la Rive Droite. Imaginé il y a une douzaine d’années par différents acteurs de l’aménagement du territoire, ce concept réunissant un collier de perles naturelles, presque toutes situées au flanc des coteaux de Garonne, a éclos lentement, se révélant au public grâce à deux éditions de la biennale panOramas. Une précédente rencontre (le séminaire Parc des coteaux du 31 mai 2011) avait mis au jour le désir des services communaux en charge de la gestion de ces parcs de voir naître d’avantage de collaborations et d’échanges entre communes. Peu après, le Grand Projet des Villes de la Rive Droite était chargé d’animer un premier réseau d’échanges qui à son tour fit naître le besoin d’une charte de gestion.
Ainsi, sous la bienveillante houlette du collectif de paysagistes alpage, les responsables des services environnement des quatre communes et certains des agents des dits services ont prévu de se réunir, à raison de 4 rencontres en 2013 pour déterminer un socle commun à partir duquel sera bâtie cette charte.
Il ne s’agit pas ici – pour le moment, du moins – de mettre en place une gestion mutualisée des parcs, mais plutôt de créer un réseau d’acteurs qui pourront, au fil de ces rencontres, échanger bonnes pratiques et expériences. Dans ce but, chacun des quatre ateliers débutera in situ, par la visite de l’un des parcs que visitera l’ensemble des participants. Premier hôte des paysagistes de la Rive Droite, le château Tranchère, en lisière du parc Palmer, à Cenon, accueillait mardi 9 avril un atelier consacré à la gestion des lisières forestières. Interfaces entre ville et nature (presque sauvage), ces lisières doivent faire l’objet d’un soin tout particulier et les participants pourront échanger sur leurs pratiques à ce sujet. Ces derniers étaient assistés par des « experts » invités pour l’occasion qui ont apporté leurs lumières dans les discussions qui se sont engagées.
Au menu des prochains ateliers : la biodiversité, la gestion du patrimoine dans la nature, la gestion différenciée, …
Chacun des ateliers fera l’objet d’une restitution mise en forme par un duo de graphistes qui produira sur chaque thème un livret destiné à enrichir et pérenniser les savoirs des experts communaux en la matière.
Au terme des ateliers, une dernière séance élargie à tous les acteurs des parcs (parce qu’on n’y fait seulement pousser des fleurs, dans les parcs, on y fait du sport, des spectacles ; on s’y cultive aussi) aura lieu où les paysagistes d’alpage proposeront au débat une première architecture de ce qui devrait devenir la charte de gestion du Parc des coteaux.
Ensuite, viendra le temps de la rédaction, à laquelle les deux rédacteurs associeront les usagers des lieux, afin de produire un outil complet de gouvernance qui n’oubliera personne.
Ces travaux devraient s’achever par la publication d’un document diffusé à l’ensemble des acteurs du parc en septembre 2014, juste avant la troisième édition de la biennale panOramas.
Encore une grosse année à attendre pour voir les premiers fruits de ces semailles. Impatients ? Dites-vous que du point de vue d’un chêne centenaire, ces dix-huit mois passeront bien vite…