Le 2 mai prochain, la CUB et TBC lancent le BatCub, un joli bus fluvial qui desservira plusieurs pontons sur le fleuve, favorisant les traversées douces. On a testé…
Bon, on avait prévu du beau temps pour le début de la semaine et puis voilà qu’il fait gris. Pas grave, on a enfilé le K-Way. Ce ne seront pas trois gouttes de pluie et un vent frisquet qui terniront notre premier voyage à bord du BatCub, le nouveau « bus fluvial » mis en place par la CUB sur la Garonne.
A bord, c’est ambiance car de tourisme. Des papys et mamies en balade, des parents à marmaille, quelques visiteurs et un groupe de lycéens allemands qui se demandent un peu ce qu’ils font là.
Avec son look de catamaran taillé pour la croisière, le BatCub qui nous accueille aujourd’hui n’a pas vraiment le physique transport en commun. On ne prend pas le bus, madame, on embarque en franchissant la passerelle. Ça a quand même une autre allure !
A bord, le Monsieur de la CUB nous souhaite la bienvenue et se lance dans un speech de présentation dont nous retenons essentiellement que la BatCub c’est cool et que la communauté d’agglomération inscrit ce bus fluvial dans un vaste plan destiné à faciliter l’intermodalité. A savoir l’usage de plusieurs moyens de transports doux, collectifs et/ou économes qui permettront aux usagers de la métropole de se déplacer rapidement tout en restant eco-friendly, comme on dit sur Internet.
15:00, ça démarre. Pas très vite. L’itinéraire du jour doit nous faire découvrir le parcours qu’empruntera le BatCub après sa mise en service, le 2 mai prochain. Soit départ du ponton Yves Parlier, entre le Mégarama et le siège de Sud-Ouest ; premier arrêt au ponton des Quinconces. Ça c’est pour ceux qui voudraient éviter la congestion matinale de la traversée du Pont de Pierre. Puis on vire de bord (et oui, on est en croisière) pour longer les quais en direction des Hangars des quais au pied du pont BaBa. Au passage, mes voisins, pourtant bordelais, ne laissent pas de s’étonner de la laideur de cet incongru centre commercial et de son camaïeu de tons pierre, « égayés » d’une invraisemblable quantité d’enseignes commerciales. A croire qu’ils ont vraiment eu du mal à choisir… Passons.
On passe, d’ailleurs, sous le nouveau pont que on découvre un angle inédit. Ils sont rares en effet, ceux qui ont eu la chance d’admirer les dessous de l’ouvrage d’art et on met le cap au large, en avant toute (14 nœuds, ça décoiffe!), vers le joli port de Lormont où nous attend un ponton récemment réaménagé pour accueillir la navette. On regarde la montre, il s’est passé 15 minutes entre le départ de Stalingrad et le passage au pied du pont d’Aquitaine. C’est rapide !
Demi tour et direction le Pont de pierre. Cette fois tout droit, sans simuler les arrêts du trajet aller. Et c’est encore plus court, 10 minutes à peu près. Et c’est de la vraie navigation avec une brise bien fraîche qui vient nous picoter les oreilles, forçant les moins couverts à rentrer à l’abri. Petit plaisir personnel, le guide mentionne le parc de l’Ermitage, enjoignant les voyageurs qui pousseraient jusqu’à Lormont à visiter ce bijoux paysager. Monsieur a du goût, c’est bien.
Nos lycéens allemands eux, sans doute plus habitués à ces températures frisquettes, laissent enfin tomber les smartphones pour mettre le nez dehors et se photographient les uns les autres avec les ponts ou la place de la bourse en arrière plan. Nos amis les seniors immortalisent ces instants sur le pont pendant que le pilote travaille son approche du ponton Parlier où s’achèvera la balade, non sans que nous nous soyons vus distribuer un joli lot de goodies (ticket de bus, plan des « escales » du Bat Cub, porte-clef multimodal et magazine de la collectivité).
Trois quarts d’heures, c’est le temps qu’aura duré cette balade fluviale, une mini croisière que l’on peut s’offrir pour le prix d’un ticket TBC. Le temps de découvrir Bordeaux vue du fleuve, d’apercevoir les falaises du parc de l’Ermitage, le clocher de l’église Saint-Romain, à Cenon, les tours de la cité Carriet, fanal de la Rive Droite lormontaise ou l’entrée du bourg-doyen.
Bien entendu, le volet touristique n’est pas l’unique raison d’être de ces deux jolies navettes. L’objectif de la CUB est bien de proposer une offre de transports collectifs innovante et agréable, à l’usage de tous les habitants de la métropole, allant du V3 au bus en passant par le tram et le BatCub. Pour nous, c’est réussi…
Infos pratiques :
BatCub, ce sont deux catamarans en aluminium à propulsion hybride (diesel + électrique) de 19 mètres de long.
Vitesse : 11 à 14 noeuds
Capacité : 45 places assises, 2 emplacements fauteuils roulants, 6 vélos.
Desserte : 4 escales en connexion avec le réseau tbc, 4 minutes d’une rive à l’autre, un départ toutes les 15 minutes environ.
tarif : 1.40 €, inclus dans les abonnements.
www.batcub.fr