Domofrance, aquitanis et la Ville de Lormont ont lancé la mise en oeuvre de leur projet urbain pour le Bois fleuri et Génicart.
C’était la fête aux bailleurs, hier à Lormont. Le matin, Domofrance, représenté par François Cornuz, son nouveau directeur général, et Jean Touzeau, maire de la ville, inauguraient le chantier de la réhabilitation de Génicart ; alors qu’à la tombée du jour, aquitanis lançait son projet du Bois Fleuri. Ces deux opérations, combinées à la construction de l’éco-quartier des Akènes dirigée par Clairsienne, achèveront de donner à Lormont son nouveau visage.
Loggias, garde corps et nouvelle peau
Un peu frisquet ce lundi matin. Il est pourtant onze heures et le gentil soleil fait ce qu’il peut pour réchauffer l’ambiance, mais on a quand même les oreilles un peu gelées dans le courant d’air. Ça va s’arranger puisqu’il y a foule pour le lancement par Domofrance de son opération de rénovation du quartier Génicart, sur un périmètre bordé des rues François Villon, avenue de Paris, Voltaire et Montaigne (quels parrains!).
Au programme, visite pédagogique des différents chantiers : la réhabilitation des barres, sa farandole d’aménagements techniques (isolation, circulations des fluides, énergies, chauffage, etc) et esthétiques (pose de nouveaux garde-corps, menuiseries PVC, peintures) qui devraient changer pas mal de choses pour des habitants qui se sentaient parfois un peu oubliés des grands chantiers. Viennent ensuite les tours Saint-Hilaire qui seront elles aussi réhabilitées et habillées d’une nouvelle peau qui permettra l’agrandissement des loggias et leur fermeture par des panneaux en polycarbonate. Le tout offrant une substantielle amélioration du classement thermique qui passe de E à C.
En outre, de nouvelles constructions viendront s’adjoindre à ces rénovations puisque 132 logements neufs enrichiront l’offre résidentielle du quartier. 40 se déploieront le long de l’avenue de Paris tandis que l’architecte Duncan Lewis proposera un ensemble de 92 logements avenue Montaigne.
Entre ces différents îlots, les circulations seront réaménagées, l’agence de paysagistes Bouriette-Vaconsin privilégiant les circulations douces. Afin d’offrir des espaces de stationnement supplémentaires, le troisième sous-sol du Parking Saint-Hilaire sera ouvert et un parking semi-enterré sera construit en bordure de l’avenue de Paris. Ainsi, on pourra circuler à pied, en vélo ou à roller (c’est vous qui voyez) entre les différents espaces du quartier et rejoindre, via la rue Henri-Dunant et l’esplanade François Mitterrand, le quartier du Bois Fleuri, son pôle culturel et sportif et sa rue des Arts.
Par la rue des Arts
Bois-fleuri donc, qu’inaugurait également Jean Touzeau mais cette fois en compagnie de Bernard Blanc, d’aquitanis. L’ancien quartier dénommé autrefois très (trop?) administrativement Génicart 3 se refait une beauté après la disparition de ses trois tours de 18 étages, la rénovation des immeubles en façade de l’avenue de la Libération et la construction de l’immeuble Plantagenêt sur la même voie. On le sait, les édiles municipaux et les urbanistes ont conçu un grand et beau projet sous la forme d’un axe est-ouest qui reliera le haut du vieux Lormont et son remarquable Pôle culturel et sportif du Bois Fleuri au futur éco-quartier des Akènes par une rue des Arts à construire, l’esplanade François-Mitterrand, la rue Henri-Dunand, pour s’achever à la Ramade. Si une bonne partie de ces voiries est d’ores et déjà en place, il reste à construire et aménager l’espace laissé vacant par la démolition des trois tours ainsi que les cheminements. Concernant la rue des Arts, c’est le projet de l’agence TOA qui a été choisi. Celui-ci déploie sur l’espace une combinaison d’immeubles de logements, d’espaces arborés et topiaires ainsi qu’une « Fabrique », un ensemble de lieux multifonctions qui, selon les besoins peuvent se muer en logements, locaux d’activité, ateliers d’artistes ou espaces commerciaux. En résumé, le projet lauréat a ceci de particulier qu’il demeure évolutif et pourra être partiellement reconfiguré afin de répondre à des besoins qui n’auraient pas été envisagés lors de la conception. Ce mélange d’habitat, d’activités économique et culturelles est le bouillon de culture duquel Lormont, ses bailleurs et ses architectes souhaitent voir éclore de nouveaux modes de vie, histoire de décloisonner les différentes fonctions urbaines trop encadrées par un urbanisme planifié, plus tellement au goût du jour.
Soucieux de communiquer au mieux sur ces projets ambitieux, les deux bailleurs en charge de leur réalisation ont chacun mis en place des dispositifs de médiation. Domofrance propose ainsi deux logements témoins, visitables par les futurs habitants ainsi qu’un « bureau d’accueil » ou l’on pourra trouver tous les renseignements nécessaires. En outre, une personne chargée de relation client sera à la disposition des résidants pendant tous les chantier afin de faciliter la circulation des informations.
Du côté d’aquitanis, on s’est uni à ville de Lormont et à la régie de quartier Génivert pour ouvrir une Maison du projet – située avenue de la Libération, à côté de l’agence lormontaise du bailleur – afin d’informer futurs et anciens habitants des progrès du chantier. Emilie Darroux, y reçoit les visiteurs, les informe et organise de nombreux ateliers destinés à impliquer les résidants dans l’avenir de leur quartier.
Au yeux du non-initié que je suis, le point commun entre ces deux évènements réunis sur une même journée restera l’étonnant – et réjouissant – enthousiasme et la confiance dont ont fait preuve élus et opérateurs dans la réussite de ces projets urbains innovants et respectueux, tant des hommes que de leur environnement. Quand aux habitants présents, ils ressort de trop brèves discussions qu’ils ont aimé les espaces, les couleurs, la verdure (et le buffet !) et qu’ils attendent de voir pour le reste.