Ils sont venus ! Près de 150 acteurs du territoire se sont réunis le 31 mai à Séguinaud pour imaginer ensemble l’avenir du Parc des coteaux.
Tôt le matin, café, jus d’orange et petits gâteaux sont prêts à accueillir les quelques 150 « séminaristes » inscrits de longue date pour ce premier séminaire du Parc des coteaux. Il vaut mieux soigner l’accueil et nourrir les volontaires car le programme de la journée promettait d’être dense, et il le fut.
La journée, animée par la bienveillante et alerte faconde de Joël Aubert, était consacrée à une grande réunion des acteurs de ce parc constitué de la réunion des parcs majeurs de la Rive Droite, de Beauval (Bassens) à la Burthe (Floirac) – près de 25 kilomètres de cheminements, 400 hectares d’espaces verts. Des vocations spécifiques, tantôt sportives, botaniques ou ludiques, des histoires singulières, des lieux à l’identité marquée, d’autres à ré-enchanter… Ces acteurs, habitants, usagers, sportifs, animateurs, agents municipaux, éducateurs, opérateurs culturels, paysagistes, architectes et, bien entendu, élus se réunissaient donc pour la première fois afin de travailler ensemble à la définition d’une politique commune d’animation de ces parcs.
L’entame de la journée passait donc par une redéfinition de la vocation du Parc de coteaux avec quelques uns de ses acteurs historiques : Yvan Detraz, du Bruit du Frigo qui, le premier peu-être avait en 1999 parcouru le chemin vert qui mène de Beauval à La Burthe, du Nord au Sud, s’est fait fort de rappeler l’émerveillement qu’avait suscité cette randonnée chez ses participants. Gérald Elbaze de l’association Médias-Cité revenait à son tour sur la biennale panOramas 2010 et sur les nouveau usages de ces parcs urbains qui avaient alors émergés faisant écho à la nouveauté que constituait ce parc de la Rive Droite. Ensuite Christophe Bouriette, l’urbaniste à l’origine de ce projet de grand parc, témoignait aussi des éléments qui avaient présidé à cette naissance.
Vinrent ensuite élus et grands témoins, replaçant le parc dans ses différents contextes – urbain, politique, géographique, paysager, culturel – histoire de cadrer un peu les ateliers qui devaient se dérouler l’après-midi.
Pour nous prouver qu’eux aussi nous accompagnaient, les dieux qui promettaient vents et gouttes ont bien voulu chasser les sombres nuages qui s’amoncelaient sur l’Aquitaine et ménager aux participants une pause de midi ensoleillée et fraîche, le temps de profiter d’un grand pique-nique servi sur les pelouses de Séguinaud. Le temps aussi d’aller voir de nos yeux les premiers prototypes de la future signalétique de jalonnement qui permettra d’ici peu à qui le désire de localiser les entrées de parcs (des panneaux, quoi). Ce délicat travail, confié à l’agence LA/Project, voyait ici sa concrétisation. Les premières impressions étant positives, il y a fort à parier que, moyennant quelques ajustements, ce seront ces panneaux là que vous retrouverez aux abords et aux entrées des parcs.
Une fois le café avalé, pas de sieste postprandiale, au boulot tout de suite. Chacun choisi un atelier selon ses inclinations : la charte intercommunale de gouvernance ; les actions de sensibilisation, éducation et formation ; la culture et les événements et, pour finir, le sport et les loisirs nature et tout le monde se met au boulot sous la conduite d’un animateur.
Un peu plus de deux heures plus tard, les équipes ont phosphoré ! Ce sont des dizaines de post-it, des feuilles de paper-board que l’on collecte et réunit soigneusement avant de préparer la restitution qui va suivre. Difficle de résumer en quelques lignes tout ce qui s’est dit au cours de cette journée. Les animateurs et les grands témoins en feront bintôt une synthèse qui sera publiée afin de permettre à tous d’en prendre connaissance. Vous pourrez également nous faire part de vos commentaires, avis et envies sur l’avenir de ce Parc des coteaux, ses futures composantes (il est question d’un accord avec l’observatoire de Floirac, mais chut, je n’ai rien dit !), ce que vous aimez y faire, les activités que vous voudriez y voir développées, …
Bref, cette histoire du Parc des coteaux, vieille de déjà dix ans et qui se concrétise aujourd’hui, promet d’être longue. Elle se construira, nous le savons désormais, avec tous, acteurs, citoyens et usagers. A nous de savoir nous parler, nous comprendre, afin de conserver à ces lieux la magie qui les habite et d’y voir souffler un vent nouveau.
A bientôt, pour de nouvelles aventures.